Les chroniques de Schomandras. Le livre souillé.

Assit dans le laboratoire magique dérobé il y a long à un mage de Dalaran, Schomandras prit une plume et la trempa dans l’encrier pourpre situé à côté du livre vierge face à lui.

Je me nomme Schomandras Laztis, ancien membre des mages de Dalaran et Réprouvé de mon état…

Un rictus autant mauvais que déformé se dessina sur le visage du non-mort.

En voila un tableau...

L’instant passé, la première page arrachée, il reprit son écrit.

Je suis Schomandras dit l’Épouvantail, apothicaire d’Undercity et serviteur de la Dame Noire et voici mes mémoires.
Toi qui ouvres ce livre saches qu’à la lecture de ces pages tu pourras y perdre plus que ta vie.

Chapitre 1 : Le commencement.

Je suis née à Brill, petit village de Lordearon, j’ai grandis dans tout ce qu’un homme peut aimer : l’argent, l’amour et l’amitié…
Ces choses sont devenues futilités aujourd’hui, je suis désormais au dessus de tout cela.
Une fois devenu adulte, je fus envoyé à Dalaran en tant qu’apprenti magicien, autant que je me souvienne j’étais passionné et étudiais ardemment afin de découvrir tous les secrets des arcanes et c’est ce qui causa ma perte pour certains ou encore ma bénédiction pour d’autres.
La vie m’était douce, j’enseignais aux enfants du maître Luchiban l’écriture et le calcul tout en apprennant de mon côté d’autres formules et sortilèges.
Avide de connaissances j’entrepris de maîtriser toutes les magies, à commencer par la Sombre-magie, les arcanes noires, en résumé : par vanité j’ai voulu affronter la noirceur du monde et la maîtriser.
J’ai gardé le secret comme on me l’avait conseillé, mais je fus trahi par l’être qui m’était le plus cher au cœur, celle qui fut ma femme… Diswena… je n’oublierai jamais ce nom, c’est cette femme qui m’a ouvert les yeux sur la véritable nature de l’humanité : La trahison, la vengeance, le plaisir de sacrifier les autres…
Hérétique, c’est ainsi qu’ils m’ont nommé et sans autre forme de procès je fus pendu haut et court sur la place de Brill, devant tous ces êtres qui furent autrefois mes amis, mes voisins,…ma famille… Mais peste ! Ce jour-là j’étais devenu un traître pour eux, ces chiens n’avaient rien comprit à mon art, ils me méprisaient par jalousie et par peur !
Et comble de mon déshonneur…des fermiers me déterrèrent et utilisèrent mon corps afin d’éloigner les oiseaux et autres bêtes de leur champs…quel meilleur épouvantail qu’un humain transpirant la Sombre-magie ?
Ils furent les premiers à mourir à mon réveil, cette peste m’a libéré et m’a donné la vie que j’ai toujours rêvée, une vie remplie de liberté et de temps pour m’adonner à mon art.

Au fur et à mesure que vous parcourez ces lignes, vous ne pouvez vous empêcher d’éprouver de la haine envers l’humanité toute entière. (Le sortilège contenu dans les pages ne marche que si vous le jouez et que si vous n’êtes pas réprouvés. )

Aujourd’hui bien des choses sont rentrées dans l’ordre : Ces fermiers idiots sont morts, j’ai capturé et ramené sous forme de succube celle qui me trahis, Dalaran n’est plus et la Dame Noire m’offre une nouvelle vie.

C’est à la fin, que tout commence.